Debout 6h, nous prenons le
petit déjeuner à cette sympathique boulangerie (sur la
place d'Auron) devant la patinoire, où pour la vraiment
modique somme de 6€50 pour 5, nous obtenons boisson chaude, jus
d'orange, confiture, beurre et une demi-baguette par personne ! Le
trésorier qui sommeille en moi prend ce signe pour un
excellent présage pour la journée !
Suite à ses
blessures, Laurent abandonne cette étape et part en car ,
chargé de toutes les affaires dont Cécile et Catherine se
sont débarrassées, pour Saint Sauveur de Tinée
étape que nous rejoindrons dans 2 jours (si tout va bien !).
Départ sacs au dos
7h30, le chemin qui commence aux pieds des pistes monte par un petit
chemin dans la forêt. Je profite de la proximité de la
station et de sa couverture GSM pour prévenir le refuge du
Longon que nous ne serons que 4 au lieu de 5 et que de plus nous
risquons d'arriver tard vu que nous partons d'Auron.
|
Nous arrivons au col du
Blainon au bout d'1h15 au lieu de 1h45, décidemment les
montées sont toujours plus rapides que les descentes !
Nous arrivons à
Roya sans avoir trouvé le raccourci indiqué par la
patronne de la pizzeria. Gilles ayant quand même voulu prendre
un chemin légèrement plus court (10 minutes) mais
effondré par endroit indiqué par un autochtone croisé
en chemin.
Arrivé à
Roya nous en profitons pour nous désaltérer à la
fontaine et refaire l'appoint en eau de toutes les gourdes.
J'en profite pour mettre
en batterie ma deuxième poche à eau de 1 litre qui
était encore dans le chapeau de mon sac à dos, cela me
fera donc 2 litres et demi, on ne sait jamais ! Rien n'est plus
démoralisant que de n'avoir plus d'eau en cours d'étape.
|
Nous passons devant
l'ancien gîte entierement calciné de l'intérieur
et toujours pas reconstruit pour de vague raisons d'assurances.
Nous passons ensuite un
petit torrent et nous remontons de l'autre coté vers le col de
la Croussette. Tout d'abord dans la forêt, puis dans la prairie
avec quelques petits marécages, puis peu à peu dans la
caillasse.
Nous croisons en chemin
une mère Patou (gros chien de berger blanc style Belle et
Sebastien) et son petit tout content de voir de la visite dans leur
terrain de jeux. Il fait bien chaud dans cette montée, Gilles
et Catherine gambadent devant, Cécile et moi avançons
plus difficilement. L'objectif est d'arriver au Col avant de déjeuner
soit vers 13h afin d'éviter le coup de barre d'après
repas dans cette montée qui est censée être la
plus dure de l'étape.
Raté ! La faim nous
oblige à nous arrêter à environ 100 ou 200m du
col à l'abri d'un énorme bloc de pierre permettant
d'avoir un peu d'ombre pour déjeuner.
Le déjeuner se
passe plus ou moins dans le silence, nous sommes tous un peu anxieux
de ce qui nous attend...
Nous repartons au bout
d'une demi-heure bien décidé à arriver enfin à
ce fichu col.
|
Arrivé au Col
Gilles nous annonce deux nouvelles: une bonne et une mauvaise. La
bonne c'est que nous sommes enfin au col, la mauvaise c'est que le
GR monte encore sur 100m sur le flanc de la montagne d'à coté.
Inutile de nous attarder au Col, où d'ailleurs le vent souffle
avec beaucoup de force. Arrivé en haut de cette nouvelle
montagne nous nous retrouvons sur un plateau tout plat fait de roche
nue. Certaines pierres rencontrée en chemin sont fendue par le
gel, il ne doit pas faire très bon passer la nuit ici,
d'ailleurs impossible de planter une tente.
Arrivés au bout du
plateau, le GR redescend dans les paturages en faisant d'immenses
lacets que nous nous empressons de couper (fatigue excusant),
histoire de gagner un peu de temps. Nous arrivons en bas au Col des
Moulines, après avoir croisé pas mal de panneaux
indicateur assez curieux: Col des Moulines 1h45, et une demi-heure de
marche bien rapide après, Col des Moulines 1h30. Nous
finissons quand même à arriver à ce col, et une
fois le groupe recollé, nous repartons à allure
soutenue. Catherine et Gilles en ont marre, ils courent toujours
devant au mépris de la fatigue. Catherine manque de tomber
plusieurs fois et fini par se tordre le genou. C'est l'heure de la
pâte de fruit ! Cécile et moi lui concoctons alors un
cocktail énergisant histoire de la remettre sur pied pour
finir le parcours: Pâte de fruit + barre isostar + vitame C +
eau. On a peut être un peu forcé la dose, mais en tout
cas ce fut efficace car après une courte pause, que nous
espérons être la dernière avant l'arrivée,
Catherine repart en tête.
|
Les réserves en eau
commencent à s'épuiser, j'ai fini ma poche de 1L1/2, et
la poche de 1L est à moitié vide, il est décidemment
temps d'arriver, d'autant que le soleil commence à descendre
sur l'horizon, il fait déjà moins chaud.
Dernière montée
bien raide avant le refuge dans un sentier mulier assez large mais
dans la caillasse. Nous croisons en chemin un lieu de reintroduction
du Gaeypete (orthographe a verifier) (sorte de vautour), signalé
par des pancartes interdissant l'accès.
Arrivés enfin en
haut de ce chemin nous nous retrouvons de nouveau sur un plateau,
mais herbeux ce coup ci, infesté de marmottes qui décampent
mollement du fait de leur embonpoint à notre approche, en
poussant un sifflement d'alarme pour la forme.
Enfin des vaches ! (Des
beaufortaises précise Catherine), et oui le refuge s'appelle
aussi Vacherie de Roure, nous ne sommes donc plus très loin.
Effectivement après quelques minutes nous apercevons des
baraquements tout en longueur appartenant au refuge.
Arrivée 19h40. Nous
avons donc mis 12h10 au lieu des 9h25 indiqué par cet idiot de
topo guide.
|
Le gardien n'est pas du
tout surpris de nous voir si tard, le record d'arrivée tardive
étant 23h !
Après nous avoir
montré le dortoir, en haut d'un escalier sans rampe assez
raide (argh!), sous les toits, nous pouvons enfin gouter à
notre repas, récompense de cette étape somme toute pas si
terrible que ça comparée à ce que nous avoins
subi l'année dernière.
Après une bonne
douche froide (bizarrement je n'ai encore jamais trouvé de
refuges avec douche chaude) pour les courageux (ou les plus sales?):
Cécile et Gilles, nous passons à table avec bon appétit
pour certains et appétit forcé pour les autres. Il faut
se refaire des forces et récupérer un peu des sels
minéraux perdus par la transpiration. Soupe aux lentilles,
viande en sauce, fromage et crème caramel.
Demain grasse matinée,
nous ne nous leverons que vers 8h, l'étape du lendemain étant
de 3h, histoire de récuperer un peu avant la suite du périple.
Details pratiques: Le
portable ne passe pas directement au refuge, mais a 500 metres vers
Roure au niveau de la cascade. Le gite a le telephone en cas
d'urgence. Les arhres n'avaient pas ete encaisses.
|