Les résultats scientifiques
 

Des résultats à la hauteur
 

Grâce à la précision du pilotage et des manoeuvres permettant de compenser certains mouvements de la plate-forme, les images de Miranda qui nous ont été transmises par Voyager 2 comptent parmi les meilleures jamais effectuées lors d'une mission de survol planétaire. Grâce au programme de commande des réacteurs durant l'occultation, les observations se sont effectuées sans à-coups et elles ont notamment fourni des informations très précises sur la composition et la température de l'atmosphère d'Uranus. On eut ainsi la surprise de découvrir que la température était pratiquement identique aux pôles et à l'équateur.


Des anneaux
 

Durant l'occultation, la sonde a photographié, avec un temps de pose de 96 secondes, l'ensemble des anneaux situés à contre-jour, en y décelant une structure de poussière très complexe. Autre phénomène surprenant, révélé cette fois par les magnétomètres : le champ magnétique d'Uranus, incliné de 60 degrés par rapport à l'axe de rotation, oscille de façon très importante au cours de la rotation de la planète (selon les données recueillies par la sonde, sa période est égale à 17,25 heures).


En route vers Neptune
 

Si aucun composant essentiel de la sonde ne tombe en panne d'ici là, Voyager 2 nous transmettra encore de nombreuses données scientifiques sur Neptune, du 5 juin au 2 octobre 1989, soit 12 ans après son lancement'; elle devrait survoler le pôle Nord de la planète, à quelques milliers de kilomètres seulement des nuages les plus élevés, ce qui constituera la meilleure approche d'un objet céleste jamais réalisée par une sonde Voyager. Elle poursuivra sa route au Sud de l'écliptique (le plan de l'orbite terrestre) et devrait atteindre l'héliopause, qui est la frontière séparant l'espace interstellaire de la zone où règne le vent solaire (flux de gaz s'échappant de la couronne solaire qui remplit l'espace interplanétaire).

Uranus serait apparue comme une phère bleu-vert pâle à un passager, s'il y en avait eu un à bord de Voyager 2. Cette image a été reconstituée à partir de plusieurs prises de vues effectuées à des longueurs d'ondes différentes. En accentuant les différences de luminosité entre les différentes images, on obtient une photographie en fausses couleurs sur laquelle on distingue des caractéristiques atmosphériques invisibles à l'oeil nu. Les petits anneaux que l'on voit sont dus à la présence de poussière sur les objectifs.

Les observations à partir de la Terre ne nous ont pas permis de localiser l'héliopause avec précision, de sorte que nous ignorons quand l'une ou l'autre des deux sondes l'atteindra. On estime que l'héliopause se trouve à une distance comprise entre 50 et 100 unités astronomiques du Soleil (une unité astronomique est égale à la distance moyenne de la Terre au Soleil, qui est d'environ 150 millions de kilomètres). Si cette distance est de l'ordre de 50 unités astronomiques, les instruments scientifiques placés dans les deux sondes devraient le confirmer vers 1995, puisqu'elles se trouveront alors à 50 unités astronomiques du Soleil.

La correction du programme de compression d'image
Au-delà de l'an 2000