- Uluru -

13 novembre 2001 - 15 novembre 2001

Alice Springs - Kata Tujta - Uluru

Réveil plus ou moins mouvementé pour certains d'entre nous qui ont du mal à émerger ;) Nous nous rendons à Kata Tjuta (monts Olga), situé à 30 kilomètres d'Uluru où un monument comparable existe. L'approche est féerique, on est vite saisi par l'ampleur du bloc de pierre qui surgit à angle droit d'un paysage plat. On prend notre repas sur une aire de repos où nous pouvons contempler cette roche dans sa globalité.


Kata Tjuta surgissant du Bush
Plan d'acces de Kata Tjuta

Sur le site lui-même, on se rend mieux compte de la taille. On effectue une balade dans l'après-midi entre ses cavités de grès où l'on peut découvrir des arbres qui offrent une douceur bien acceuillante. Des vues inoubliables ! Mais le plus beau reste pour la fin. Le soleil commence à se rapprocher de l'horizon et nous entamons une course folle pour rejoindre nos voitures et nous positionner pour le spectacle que personne ne peut louper : le coucher de soleil sur Kata Tjuta. Le rocher prend une teinte orange/rouge qui varie en permanence avec la hauteur de soleil, c'est un moment fort. Cela ne dure que quelques minutes mais c'est d'une beauté saissisante. C'est les yeux émerveillés et les appareils photos remplis que nous regagnons notre camping.

Kata Tjuta se pare de mille couleurs au coucher Balade entre les rochers Vue d'approche de Kata Tjuta

Levé aux aurores pour observer cette fois-ci le lever de Soleil sur Uluru. Uluru est des endroits les plus touristiques de l'Australie, tout y prévu. Il faut s'acquitter d'un droit de passage pour entrer dans la réserve aborigène (mais soigneusement controlé par les blancs a qui on a 'du' céder le bail de la gestion). Arrivant de si bon matin, nous nous attendions à n'être que quelques uns pour ce grand moment. Quelle surprise de découvrir des hordes de cars de touriste soigneusement alignés. C'est apparemment la visite obligatoire pour tous les tours-opérateurs. Le soleil se lève et illumine ... les centains d'appareils photos qui crépitent. Uluru prend comme son collègue de Kata Tjuta une multitude de teintes orangeatre/rouges. Chaque minute donne un nouvel éclairage à la scène. Une fois le spectacle terminé, les cars repartent à vive allure dans leur course folle contre le temps. Nous nous retrouvons assez vite seuls et le paysage reprend sa beauté initiale.

Un motif en forme de cerveau sur le rocher Lever de Soleil sur Uluru Le rocher est constitué de blocs de gres

Nous partons visiter le musée qui nous permet de mieux connaitre ce peuple exterminé par les premiers envahisseurs européens (il n'y a pas d'autres mots pour parler d'une suppression volontaire et méthodique des personnes/coutumes d'un peuple). Les américains n'ont pas le monopole dans ce domaine avec les indiens. Partout où l'homme blanc est passé, il a laissé des 'traces' de son passage. Le musée nous apprend de quelle manière les aborigènes communiquent avec la nature via le 'rêve'. Ce peuple est très étroitement lié à la terre et à ses ancêtres. Les australiens ont tout fait (et continue) pour déraciner ce peuple pour mieux avoir la main mise sur les richesses minières du sous-sol. Une zone entière des aborigènes est interdite car les hommes blancs y ont experimentés leurs bombes nucléaires. La pratique de l'enlèvement d'enfants aborigènes étaient pratiquées pour 'civiliser les sauvages et mieux les intégrer à la société européennes'. Des générations entières d'aborigènes ont été ainsi détruites, sans aucune culture et patrimoine. On comprend mieux maintenant les personnes desoeuvrées que nous avons croisées à Alice Spring, héritage d'un programme d'éradication et de destruction de la culture indigène.


Le grand classique : Coucher de Soleil sur Uluru
Plan d'acces de Uluru

Après quelques achats de toiles aborigènes (chères mais magnifiques), le tourisme étant une des rares ressources des aborigènes, nous effectuons le tour d'Uluru. Une petite ballade de trois heures dans ce magnifique décor de rêve. Uluru étant un monument sacré, lieu de culte pour les aborigènes, son ascension est déconseillée par un discret panneau. Cela n'empêche pas des hordes de touristes de grimper dessus sans le moindre respect des coutumes locales. On ne peut que regretter cet état de fait et constater l'indifference des australiens devant ce débat.
Nous longeons Uluru sur un sentier pour le découvrir sur tous ses côtés sous un soleil de plomb. Quelques grottes naturelles abritent des peintures vieilles de plusieurs milliers d'années. Puis nous repartons à Kata Tjuta pour une dernière petite ballade de 30 minutes dans les entrailles du rocher. Personnellement, Kata Tjuta me semble bien plus beau que Uluru malgrè son aspect découpé et je ne saurai trop vous conseiller d'y aller. Retour à Uluru le soir venu pour y observer notre dernier coucher de soleil, ca ne se refuse pas !