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Juste après le passage de Voyager 2 à proximité de Saturne, en 1981, le système de commande de la position azimutale de la plate-forme d'observation est tombé en panne. Non seulement cet incident provoquait la perte d'informations scientifiques sur Saturne, mais il remettait en question le fonctionnement de la plate-forme lors des rendez-vous ultérieurs avec Uranus et Neptune. On a donc effectué de nombreux tests au sol, ainsi que sur les deux sondes Voyager, afin de déterminer la cause de la panne et de trouver un moyen d'y remédier. Au Jet Propulsion Laboratory, on a construit 86 maquettes du système mécanique de commande, pour leur faire subir les traitements les plus variés ; le but était de déterminer l'état du mécanisme embarqué sur Voyager 2, ainsi que les facteurs (température, vitesse d'utilisation et puissance appliquée) susceptibles de provoquer ce genre de panne. Une autre maquette, montée sur une réplique du vaisseau spatial, a également fourni d'importantes données statistiques. L'analyse de ces statistiques et des divers aspects techniques a conduit à trois conclusions. D'abord, la plate-forme serait probablement utilisable lors du passage près d'Uranus, pourvu qu'on la fasse fonctionner au ralenti (sauf pour quatre expériences scientifiques qui exigent une vitesse moyenne). Ensuite il fallait mettre au point un logiciel permettant éventuellement de remplacer le déplacement azimutal de la plate-forme par des mouvements de rotation de l'ensemble de la sonde en cas de panne ; ces mouvements, plus complexes et moins précis, seraient effectués par les réacteurs de réorientation générale. En cas de défaillance du mécanisme en azimut de la plate-forme, on devait pouvoir transmettre immédiatement le logiciel de secours à Voyager 2, afin d'effectuer les observations prévues lors du survol d'Uranus. Enfin on devait surveiller l'état du mécanisme en azimut en observant son comportement lorsqu'on réduit, à l'occasion, le couple de rotation exercé sur lui. L'équipe responsable de la mission Voyager a appliqué ces trois consignes, et la plate-forme a fonctionné parfaitement lorsque la sonde a survolé Uranus ; en fait, le logiciel de secours n'a pas encore été utilisé, et l'on n'aura probablement pas besoin non plus de ce programme au moment de la rencontre avec Neptune. |
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