Vénéra 1 (que l'on appelait à l'époque Vénusik) fut, en février 1961, la première sonde spatiale envoyée vers une planète, en l'occurrence Vénus. Lancée à partir du satellite Spoutnik 8 (une sonde jumelle, fixée à Spoutnik 7, ne pourra quitter la Terre), la sonde de 644 kg atteignit la vitesse de 41 200 km/h qui lui permit de quitter le domaine d'attraction terrestre pour se placer sur sa trajectoire vers Vénus. Malheureusement, les liaisons radio furent interrompues 2 semaines seulement après le départ, et c'est une sonde muette qui parvint dans les parages de Vénus, en mai; de toute façon, la trajectoire n'était pas non plus parfaite puique la distance de survol fut de 100 000 km, ce qui n'aurait pas permis de fructueuses observations.

C'est Vénéra 3 qui sera la première à atteindre Vénus, en s'écrasant à sa surface le 1er mars 1966. Mais la sonde était muette lors de l'approche et ne put transmettre aucune mesure.

En octobre 1967, Vénéra 4 enverra bien des indications intéressantes concernant la température et la pression de l'atmosphère vénusienne, mais ne pourra émettre jusqu'à son arrivée sur le sol; il faut dire en effet que l'on découvrit à cette occasion des conditions absolument infernales : 470 °C de température moyenne et 92 atmosphères de pression !

Il faudra ainsi 3 autres tentatives avant de parvenir à poser une sonde en état de marche à la surface de la planète voisine. Cet exploit sera réussi par Vénéra 7, le 15 décembre 1970, presque 10 ans après le lancement de Vénéra 1.

Notons enfin que les premières photographies prises depuis le sol, nous révélant les paysages de Vénus, l'ont été par les Vénéra 9 et 10 en octobre 1975.